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maintenir votre santé

23 avril 2012

Herbes aromatiques : leurs bienfaits santé

Outre leurs notes aromatiques gourmandes, les herbes aromatiques contiennent des principes actifs exerçant une action biologique directe sur l’organisme : antivirales, anti-inflammatoires, anxiolytiques, digestives, etc… Choisissez la vôtre !

L'Aneth

Aussi appelé, « faux anis » ou « herbe de Dieu », l’aneth est recherché pour ses feuilles et ses graines très aromatiques. Il se rapproche du fenouil par son odeur.

Quelle(s) vertu(s) santé ?

Riche en potassium, en sodium et en soufre, l’aneth est diurétique et excellent pour la digestion. Ses propriétés chimiques stimulent la sécrétion biliaire, facilitant ainsi la digestion des matières grasses. De plus, il soulage l’insomnie, les troubles digestifs, l’anxiété, la fatigue nerveuse et diminue la mauvaise haleine. Il serait un bon remède contre le hoquet selon les traités d’herboristerie.
Historiquement, on l’a aussi beaucoup utilisé pour favoriser le lait des nourrices (en Grèce antique), et pour calmer les convives ayant abusé de l’alcool lors des repas (Moyen-âge).

Comment l’utiliser ?

En infusion : 
Faire bouillir une tige complète d’aneth dans une tasse d’eau et laisser infuser quelques minutes. Retirer la tige et boire chaud.

Eau d’aneth : 
Laisser tremper une petite cuillère à café de graines d’aneth broyées dans une tasse d’eau bouillante pendant quelques heures. Filtrer ensuite avec du miel.

Le Basilic

Largement utilisé dans la gastronomie italienne, lebasilic s'utilise de préférence cru car son arôme s’atténue à la cuisson.

Quelle(s) vertu(s) santé ?

 

Utilisé autrefois dans le processus de momification en Egypte, le basilic a des propriétés antibactériennes et de conservation. Il réduit également l’anxiété, et permet de lutter contre les spasmes musculaires. Selon des croyances anciennes, il éloignerait aussi les moustiques.

Comment l’utiliser ?

En infusion (sédatif, anti-rhume, digestif) :
Laisser infuser une cuillère à soupe de feuilles dans une théière d’eau bouillante pendant 10 minutes, filtrer boire chaud. En compresse, il soulage les problèmes oculaires dus à la fatigue.

En cataplasme (antiseptique) :
Plonger les feuilles fraîches de basilic quelques secondes dans un peu d’eau chaude. Les déposer sur la région affectée. Retenir à l’aide d’une compresse.

La Ciboulette

La ciboulette est une plante aromatique originaire d’Orient, cultivée pour ses feuilles et utilisée aussi bien crue que cuite. On la trouve fraîche à longueur d’année et sa culture est très facile, au jardin ou au balcon en été, en pot l’hiver.

Quelle(s) vertu(s) santé ?

 La ciboulette comble les carences d’un régime alimentaire déséquilibré car elle contient des vitamines C, B2 et K, du calcium, du sodium, du phosphore et du fer.  Bénéfique pour la circulation du sang, elle favorise l’élasticité des vaisseaux et les préserve d’un vieillissement prématuré. De plus, une étude épidémiologique a démontré que la consommation de légumes de la famille des alliacées (incluant la ciboulette, l’ail et l’oignon) pourrait prévenir les cancers de l’estomac et le cancer de l’œsophageA noter que les chinois l’utilisaient 3000 ans avant notre ère pour stopper les saignements.

Comment l’utiliser ?

En lotion (purifiante pour les peaux grasses) :
 Mettre les tiges de ciboulette coupées dans de l’eau froide. Porter à ébullition et laisser refroidir. Filtrer la préparation et la mettre en flacon. Conserver 1 à 2 semaines.

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20 avril 2012

http://www.readbud.com/?ref=6348584

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20 avril 2012

http://www.youtube.com/watch?feature=player_detail

http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=oT27XfkAt3w

20 avril 2012

Santé mental psychanalyste Claude Viret dijon

19 avril 2012

Cholestérol et triglycérides: hyperlipidémie

L’hyperlipidémie : qu’est-ce que c’est?

L’hyperlipidémie, c’est le fait d’avoir un taux élevé de lipides dans le sang, ce qui inclut lecholestérol et les triglycérides. Cet état physique n’entraîne pas de symptômes. Pour bien des gens, elle n’a pas de conséquence néfaste. Mais il s’agit de l’un des nombreux facteurs de risque qui, additionnés les uns aux autres, peuvent éventuellement mener à un trouble cardiaque.

L’excès de lipides dans le sang contribue à durcir et à épaissir les artères du coeur. Par conséquent, le coeur s’adapte de plus en plus difficilement à l’effort physique. L’hyperlipidémie contribue aussi à la formation de caillots de sang, qui peuvent bloquer complètement une artère et provoquer un infarctus (la crise cardiaque).

Objectif : éviter ou retarder les troubles cardiaques

Les troubles cardiaques représentent la première cause de mortalité sur la planète1. Au Canada, selon les plus récentes statistiques, les troubles cardiaques sont passés au second rang des causes de mortalité (28 % des décès), tout juste après le cancer (29 % des décès)3.

Même si le tabagisme a diminué de moitié, l’augmentation de l’embonpoint, de l’obésité et aussi du tour de taille (environ 5 cm à 6 cm de plus au cours des 20 dernières années50) laisse présager une fréquence accrue de troubles cardiaques pour les années à venir.

Néanmoins, il faut noter que les troubles cardiaques sont moins souvent fatals que jadis : le taux de mortalité a chuté d’environ 40 % au cours des dernières décennies.

D’où vient l’excès de cholestérol et de triglycérides?

Le foie produit la grande majorité du cholestérol utilisé par le corps dans diverses fonctions. Le reste provient de l’alimentation, particulièrement des aliments d’origine animale. Ce sont les aliments riches en gras saturés (viandes grasses, beurre, produits laitiers gras) et en gras trans (margarines hydrogénées, shortening végétal, desserts, pâtisseries) qui font augmenter le taux de « mauvais » cholestérol, appelé LDL. Par contre, on sait maintenant que pour la majorité des gens, le cholestérol alimentaire à lui seul a peu d’effet sur les taux de cholestérol sanguin. Ainsi, les oeufs, les crevettes et les abats, par exemple, riches en cholestérol, n’ont pas à être bannis, car ils contiennent peu de gras saturés.

Outre les aliments ingérés, la sédentarité et le tabagisme peuvent aussi élever le taux de cholestérol. De plus, les gènes ont leur influence.

Quant aux triglycérides, ils proviennent le plus souvent de l’alcool et des sucres ingérés de façon excessive (surtout les sucres « rapides », comme les gâteaux, les confiseries et les confitures du commerce), transformés en triglycérides par le foie. Ainsi, même si les triglycérides sont un type de lipide (donc de gras) sanguin, leur présence en excès dans le sang ne provient pas habituellement des gras alimentaires, mais plutôt des sucres.

Le point de vue d’un expert

Dr Martin Juneau, cardiologue
Directeur de la prévention à l'Institut de cardiologie de Montréal

 

Les aliments sucrés ont-ils un impact aussi important que les gras sur les lipides sanguins?

Les aliments gras sont ceux qui ont le plus d'effet négatif sur les lipides sanguins. Mais les aliments sucrés les influencent aussi et jouent un rôle tout aussi important que les gras sur la santé en général. Au cours des 25 dernières années, on a beaucoup accusé les gras d'être nocifs pour le coeur. Mais depuis environ 4 ou 5 ans, de très bonnes équipes de recherche se rendent compte qu’on a probablement trop mis l’accent sur les gras et pas suffisamment sur les sucres. On a énormément parlé de cholestérol, de gras saturés, de gras trans. Le réflexe de l’industrie a été d’enlever les gras partout : yogourts sans gras, produits sans cholestérol, etc. Mais pour améliorer le goût, on a ajouté du sucre. Aujourd’hui, plusieurs experts pensent que l’épidémie d’obésité est attribuable à cette réaction de l’industrie. De nos jours, on mange plus, mais on mange surtout plus de sucre. On a certainement négligé les conséquences de ce surplus de sucre.

Le sucre influence les lipides sanguins, notamment par le métabolisme de l’insuline. Quand vous ingérez un dessert sucré, disons un morceau de gâteau ou un yogourt sucré, votre insuline monte pour abaisser la glycémie. Lorsque l’insuline est élevée dans le sang, elle provoque une multitude de réactions. Par exemple, quelques heures après avoir mangé ce dessert, votre foie se met à produire davantage de triglycérides. Il produit aussi un peu plus de cholestérol LDL, mais l'effet du sucre sur ce type de lipide sanguin est plus léger. Et plus globalement, en élevant le taux d'insuline, le sucre engendre le stockage des graisses. Les graisses qui se logent dans les viscères augmentent le tour de taille et sécrètent une foule de substances pro-inflammatoires et oxydatives. L'inflammation est certainement reliée aux maladies cardiovasculaires et probablement au cancer aussi.

 

Comment détecter l’hyperlipidémie?

Par un bilan lipidique fait à partir de prises de sang, on mesure :

  • la quantité de cholestérol LDL, ou « mauvais cholestérol »;
  • la quantité de triglycérides;
  • la quantité de cholestérol HDL, ou « bon » cholestérol;
  • la quantité totale de cholestérol (CT).

Selon le cas, d’autres tests sanguins peuvent être proposés par le médecin. Par exemple, la mesure du taux d’apolipoprotéine B ou de protéine C-réactive, un marqueur d’inflammation.

 

« Bon » cholestérol, « mauvais » cholestérol, triglycérides!

 

 

Tout comme les autres lipides sanguins, le cholestérol n’est pas soluble dans le sang. Pour y circuler et être acheminé aux cellules, il a besoin d’être transporté par des substances appelées lipoprotéines.

 

Voici les 2 principaux types de lipoprotéines.

Les HDL (lipoprotéines de haute densité - High Density Lipoproteins). On les associe au « bon cholestérol ». Elles entraînent le cholestérol vers le foie et ont un effet « nettoyant » dans les vaisseaux sanguins.

Les LDL (lipoprotéines de faible densité — Low Density Lipoproteins). On les associe au « mauvais cholestérol ». Si elles sont trop abondantes dans le sang, elles peuvent se déposer sur les parois des artères et y pénétrer. Cela peut amorcer un processus d’inflammation et causer l’accumulation de différentes substances qui, à la longue, finiront par former une plaque qui rétrécira de plus en plus le diamètre des artères. C’est ce qu’on nomme l’athérosclérose (voir l’illustration en haut de la page). En plus de nuire au passage du sang, cette plaque peut ensuite entraîner la formation de caillots de sang. À leur tour, ces caillots, coincés par la plaque, pourront boucher l’artère en question (thrombose) ou alors circuler et causer une obstruction plus loin dans le système sanguin (embolie).

Les triglycérides sont un autre type de lipides que l’on retrouve dans le sang et la forme sous laquelle la graisse est stockée. Il s’agit de la seconde réserve d’énergie prévue par le corps, qui sera sollicitée une fois que la première source d’énergie « rapide » aura été épuisée (il s’agit du glycogène, retrouvé dans le foie et les muscles).

 

Trop hauts ou normaux : comment évaluer les taux de cholestérol?

Les médecins évaluent maintenant le taux de cholestérol de façon relative. Ils ne parlent plus de taux normaux, mais plutôt de taux relatifs à l’état général du patient et, surtout, à la présence d’autres facteurs de risque de maladies cardiaques.

Ainsi, les taux de cholestérol qu’un individu doit viser sont estimés en fonction de son taux personnel de risque de maladies cardiaques (crise d’angine ou infarctus du myocarde) dans les prochains 10 ans. Celui-ci dépend de plusieurs facteurs : antécédents personnels de maladie cardiovasculaire, âge, tabagisme, diabète, pression artérielle, taux actuel de cholestérol total et de HDL, antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire, obésité abdominale et sexe.

Par exemple, pour des taux identiques de cholestérol :

  • un homme fumeur âgé de 55 ans souffrant d’hypertension sera considéré à risque élevé. Il devrait donc viser à réduire davantage ses taux de cholestérol;
  • une femme de 34 ans non fumeuse et sans hypertension sera considérée à faible risque : elle n’aura pas besoin de réduire autant ses taux de cholestérol.

Pour évaluer le risque de maladies cardiaques de leurs patients, les médecins canadiens et américains se servent habituellement du test de Framingham, qui porte le nom de la ville américaine où il a été élaboré4. En Europe, l’un des plus utilisés est le test SCORE (pour « Systematic COronary Risk Evaluation »), élaboré par la Société Européenne de Cardiologie5. Il existe plusieurs types de tests, car ceux-ci doivent être adaptés aux populations qui les utilisent. Leur valeur prédictive est cependant discutable.

 

Risque personnel de maladie cardiaque dans les prochains 10 ans

Initier un traitement si :

Viser le résultat suivant :

Faible (moins de 10 %)

LDL de 5,0 mmol/l* (193 mg/dl) 
ou plus

Baisse du LDL de plus de 50 %

Modéré (de 10 % à 19 %)

LDL de 3,5 mmol/l (135 mg/dl)
ou plus ou
rapport CT/HDL > 5

LDL < 2,0 mmol/l (77 mg/dl)
ou
Baisse du LDL de 50 %

Élevé (20 % ou plus)
ou
La plupart des diabétiques et les personnes atteintes d’une maladie cardiaque ou vasculaire

Le traitement est considéré 
chez tous les patients à risque élevé, même si le LDL < 2,0 mmol/l (77 mg/dl)

LDL < 2,0 mmol/l (77 mg/dl)
ou
Baisse du LDL de 50 %

Source : Lignes directrices de la Société canadienne de cardiologie sur le diagnostic et le traitement des dyslipidémies et la prévention des maladies cardiovasculaires, mises à jour en 20092.

*Les mesures en mmol/l sont utilisées à peu près partout dans le monde, sauf aux États-Unis, où l’on se sert plutôt de la mesure en milligrammes par décilitre (mg/dl).

Et le taux de triglycérides?

Le taux de triglycérides varie assez facilement d’une journée à l’autre, selon l’alimentation. Les experts n’ont pas encore déterminé de cible à atteindre dans le but de prévenir les maladies cardiaques. Cela dit, lorsque le taux de triglycérides atteint ou dépasse 1,7 mmol/l, il s’agit d’un facteur de risque de syndrome métabolique. Il y a hypertriglycéridémie lorsque le taux dépasse 2 mmol/l.

Symptômes de l’hyperlipidémie

 

L’hypercholestérolémie et l’hypertriglycéridémie ne s’accompagnent d’aucun symptôme. Quand des symptômes se manifestent, les artères ont déjà perdu de 75 % à 90 % de leur fonctionnalité.

  • Douleurs à la poitrine (crise d’angine) ou aux membres inférieurs.

Personnes à risque d’hyperlipidémie

 
  •  Les personnes ayant des antécédents familiaux d’hypercholestérolémie ou de maladies cardiovasculaires précoces.
  • Les personnes qui ont une forme héréditaire d’hypercholestérolémie : l’hypercholestérolémie familiale. À cause de ce qu’on appelle l’effet fondateur, elle touche plus particulièrement certaines populations : les Libanais, les Afrikaners, les Tunisiens, les Juifs ashkénazes d’origine lituanienne, les Finlandais de Carélie du Nord et les Québécois francophones.
  • Les hommes de plus de 45 ans.
  • Les femmes de plus de 55 ans et celles qui ont eu une ménopause prématurée; la baisse du taux d’oestrogène après la ménopause tend à faire augmenter le taux de cholestérol total et de LDL (« mauvais cholestérol »).

Facteurs de risque

 

Les habitudes de vie contribuent grandement à hausser le taux de cholestérol et à en accélérer les effets délétères sur les artères.

  • Le tabagisme.
  • Une alimentation riche en gras et en sucre.
  • La consommation d’alcool.
  • Le manque d’activité physique.
  • L’obésité.
  • Un tour de taille supérieur à 80 cm (31,5 po) pour les femmes et à 94 cm (37 po) pour les hommes, selon les guides de pratique clinique (un tel tour de taille ne signifie pas nécessairement que la personne fait de l’embonpoint ou est obèse, mais plutôt qu’elle a emmagasiné la masse graisseuse autour de la taille).
  • Certaines maladies comme l’insuffisance rénale chronique et l’hypothyroïdie (non traitée) entraînent des taux élevés de cholestérol.
  • Certains médicaments agissent sur les lipides sanguins. En cas de doute, consultez votre médecin ou votre pharmacien.

Prévention de l’hyperlipidémie

 

Mesures de dépistage

Puisque l’hyperlipidémie n’entraîne pas de symptômes, on doit la détecter par une prise de sang. Des analyses sanguines établiront les taux de cholestérol et de triglycérides : c’est lebilan lipidique.

Les recommandations officielles varient d’un pays à l’autre. Au Canada, les autorités médicales recommandent que les personnes suivantes subissent ce dépistage2 : 
hommes de 40 ans et plus;
femmes ménopausées ou âgées de 50 ans et plus
- le dépistage sera plus précoce chez les personnes à risque (diabète, obésité, etc.).
Le test peut être subit en moyenne tous les 5 ans chez les personnes en bonne santé.

 

Mesures préventives de base

Ces mesures préviennent non seulement un premier événement cardiaque (crise d’angine ou infarctus), mais aussi le diabète de type 2, l’obésité, le cancer et les maladies neurodégénératives comme la maladie d’Azlheimer2.

  • Ne pas fumer, ou cesser de fumer.
  • Adopter une alimentation saine et équilibrée. Les fruits et les légumes ainsi que les grains entiers devraient figurer en abondance à votre menu. Pour vous informer davantage, consultez notre section consacrée à ce sujet : Mieux manger.
  • Intégrer l’activité physique à votre mode de vie et garder un poids santé.L’activité physique réduit de beaucoup les risques d’embonpoint, d’hypertension et de diabète.
  • Consommer l’alcool avec modération. La quantité d’alcool consommée ne devrait pas dépasser 1 verre par jour pour les femmes, et 2 verres par jour pour les hommes.

 

Traitements médicaux de l’hyperlipidémie

 

Le traitement varie selon les valeurs du bilan lipidique et la présence ou non d’autres facteurs de risque de maladies cardiaques.

Pour les personnes dont le bilan de santé révèle un risque élevé de maladies coronariennes, un changement important des habitudes de vie occupe la place centrale de l’approche thérapeutique : alimentation, tabagisme, activité physique, consommation d’alcool.

Si possible, recourir aux services d’un nutritionniste et d’un kinésiologue. Il est recommandé de revoir son médecin de famille de 4 à 6 semaines après la première visite.

Selon les données les plus récentes, le traitement pharmacologique aurait une efficacité intéressante uniquement pour les personnes qui ont déjà eu un infarctus ou une crise d’angine, pour prévenir la survenue d’autres problèmes cardiaques.

Diète

Recommandations alimentaires

Pour des conseils pratiques, consulter notre diète spéciale Hypercholestérolémie et diète Portfolio.

Voici les recommandations alimentaires émises par le groupe de travail sur l’hypercholestérolémie et autres dyslipidémies, auteur des lignes directrices canadiennes2.

  • Restreindre l’apport total en calories afin d’atteindre et de conserver un poids santé : il s’agit de l’objectif le plus important à atteindre. Calculez votre indice de masse corporelle ou IMC.
  • Avoir un régime pauvre en sel et en sucres raffinés (desserts et autres sucreries).
  • Remplacer les gras saturés et les gras trans par des gras insaturés. Il faut donc éviter les gras d’origine animale (beurre, shortening, viandes grasses, etc.) et privilégier les huiles végétales contenant des gras mono ou polyinsaturés, comme l’huile d’olive, et les poissons gras (sources d’oméga-3).
  • Augmenter la consommation de fruits et légumes.
  • Consommer de l’alcool de façon modérée. Dans certains cas, une abstention totale est recommandée.

Dans un premier temps, certains médecins recommandent de couper les desserts, qui sont des sucres inutiles, et d’en évaluer l’effet après quelques mois. Il est également important de surveiller la quantité de pain et de pâtes alimentaires consommée.

Mentionnons également la diète Portfolio, un régime conçu pour améliorer le profil lipidique, qui s’apparente au végétarisme. Suivie de façon rigoureuse, cette diète ferait baisser le taux de cholestérol LDL jusqu’à 35 %6,7. Pour en savoir plus, voyez les conseils de la nutritionniste Hélène Baribeau : Hypercholestérolémie et diète Portfolio.

Les bienfaits du régime méditerranéen sur la santé cardiaque sont maintenant largement reconnus.

Le point de vue d’un expert

Dr Martin Juneau, cardiologue
Directeur de la prévention à l'Institut de cardiologie de Montréal

 

Une personne qui décide de changer ses habitudes alimentaires obtient-elle des résultats rapidement sur sa santé cardiovasculaire?

Cela peut surprendre, mais les résultats sont visibles le jour même. Vous mangez, par exemple, un repas de malbouffe. Dans les heures qui suivent, on peut en mesurer l’impact direct sur la capacité de vos artères à se dilater. C’est ce qu’on appelle en termes scientifiques la fonction endothéliale. Il s’agit de la première atteinte, avant l’athérosclérose [formation de plaques dans les artères]. Si à l’inverse, vous vous dites, « bon, aujourd’hui, j’en ai assez de la malbouffe, je vais me cuisiner un morceau de saumon avec une salade, de l’huile d’olive et des tomates », il se produira exactement le contraire : votre fonction endothéliale s’améliorera. Il y a donc un effet immédiat sur le sang et aussi sur les vaisseaux. Évidemment, cet effet positif se répétant chaque jour, la santé des artères finit par s’améliorer après un certain temps. Mais il y a aussi un effet immédiat. Comme pour les fumeurs qui cessent de fumer : en 24 heures, le taux de monoxyde de carbone dans leur sang tombe énormément, et en quelques jours, vous voyez des effets sur les plaquettes sanguines, la coagulation, etc.

Exercice physique

Les bienfaits de l’activité physique sur la santé sont multiples. En plus de contribuer à la perte de poids et au maintien du poids, il a été prouvé que le fait d’être actif augmente le taux de HDL et baisse celui des triglycérides.

Efficace!

Une personne qui devient active peut espérer élever son taux de HDL de 5 % à 6 %50. En perdant 5 kg, son taux de HDL monte de 10 %. Ces 2 effets sont cumulatifs.

On recommande généralement un minimum de 30 minutes d’activité modérée à vigoureuse par jour (par exemple, de la marche). Il faut idéalement viser une dépense de 1 000 calories par semaine. À titre d’exemple, une personne pourra choisir de marcher 30 minutes chaque jour, une autre de marcher 1 heure à 3 reprises dans la semaine, etc.

Consulter notre dossier Être actif: le nouveau mode de vie. Voir également notre série Forme physique.

Médicaments

Les médicaments, obtenus sur ordonnance du médecin, sont surtout utilisés pour abaisser le taux de LDL (« mauvais cholestérol ») et de cholestérol total. On y a plus rarement recours pour abaisser les taux de triglycérides, qui répondent très bien à l’amélioration des habitudes de vie. Des recherches sont en cours afin de mettre au point des approches favorisant l’augmentation du taux de HDL (« bon cholestérol »).

Il en existe 5 familles :

- les statines, qui diminuent le taux de LDL, sans effet toutefois sur le taux de HDL (par exemple, l’atorvastatine ou Lipitor® et la simvastatine ou Zocor®); 
- les résines, qui se lient aux sels biliaires et poussent le foie à utiliser davantage de cholestérol tiré de la circulation sanguine;
- un inhibiteur de l’absorption intestinale du cholestérol, qui fait en sorte que l’organisme absorbe moins le cholestérol des aliments (l’ézétimibe est le seul offert au Canada);
- les fibrates, qui réduisent les taux de triglycérides;
- la niacine, qui augmente le taux de cholestérol HDL – les médecins y ont rarement recours.

Les statines sont les médicaments les plus fréquemment prescrits. Généralement bien tolérés, ils peuvent néanmoins occasionner divers effets indésirables. Ce serait le cas pour environ 5 % des patients. Parmi les plus importants, mentionnons les douleurs musculaires.

L’efficacité des statines en prévention est cependant controversée. En 2007, le cardiologue français Michel de Lorgeril s’était prononcé contre l’usage des statines dans un livre destiné au grand public49. En juin 2010, la publication de nouvelles données scientifiques a relancé le débat. La capacité de ces médicaments à prévenir une crise d’angine ou un infarctus chez les patients à risque serait très faible ou nulle48,51. Lisez notre nouvelle : Statines : pas d’impact sur la prévention de la mortalité.

Le point de vue d’un expert

Dr Martin Juneau, cardiologue
Directeur de la prévention à l'Institut de cardiologie de Montréal

 

Il y a encore une controverse au sujet de l’efficacité des statines. Dans quels cas, selon vous, les statines sont-elles utiles?

Pour les patients qui ont fait de l’angine ou un infarctus, ou qui ont une maladie coronarienne documentée, je crois qu’il n’y a pas de doute : les études confirment clairement l’efficacité des statines. Toutefois, pour les personnes qui n’ont jamais eu de crise d’angine ou d’infarctus, l’efficacité à prévenir un premier événement cardiaque est très faible ou contestable, mais cela dépend des cas.

Le patient typique auquel je vais donner une statine en prévention (dite primaire), c’est un homme ou une femme dans la cinquantaine ou la soixantaine qui possède des facteurs de risque héréditaires et qui fait déjà tous les efforts souhaitables sur le plan de l’alimentation, du tabagisme, etc.

Et lorsque je dis aux gens de modifier leurs habitudes de vie, ce n’est pas une recommandation facultative. Je suis très sérieux à ce sujet. Je le précise, car tous les jours, des gens me disent : « Depuis que je prends ma statine, mon médecin me dit que mon cholestérol est parfait, alors j’ai recommencé à manger n’importe quoi. » Les patients qui font cela gaspillent leur argent et celui du gouvernement. Je pense que la statine à elle seule ne protège pas les gens contre les effets des mauvaises habitudes de vie.

L’opinion de notre médecin

 

« Bonjour docteur, est-ce que mon cholestérol est normal? » Réponse : laissez-moi évaluer l’ensemble de votre bilan de santé. Et voilà le patient surpris. Mais ceux qui ont lu ce texte comprendront que le taux de cholestérol visé varie d’une personne à l’autre, selon l’état de santé général.

Un autre élément peut être désorientant pour le patient : le taux de cholestérol à atteindre peut varier au fil du temps. Si, par exemple, votre taux de LDL est de 4,6 et que vous êtes à faible risque de troubles cardiaques, je vous dirai que ce taux est normal. Par contre, si vous souffrez de diabète, je vous annoncerai que ce même taux de LDL est trop élevé. Et les personnes qui ont fait un infarctus voient que la stratégie thérapeutique peut changer radicalement... Souvent, cela donne lieu à des situations que les médecins ont du mal à expliquer à leurs patients.

Les statines sont probablement surprescrites aux patients à risque, mais qui n’ont jamais eu de maladie coronarienne. Malheureusement, elles sont aussi mal utilisées par plusieurs patients qui croient que leur statine leur sauvera la vie malgré toutes leurs mauvaises habitudes.

Dr Dominic Larose, M.D.

 

Révision médicale (septembre 2010) : Dr Dominic Larose, M.D., MCMFC (MU), ABEM, médecin d’urgence, Institut de cardiologie de Montréal.

Approches complémentaires

 

 

Plusieurs suppléments en vente libre peuvent réduire le taux de cholestérol, mais ce sont des solutions à long terme. Avant de choisir un tel traitement, consulter d’abord un médecin afin d’évaluer l’urgence de la situation. Si le médecin juge qu’il s’agit d’intervenir à titre préventif pour réduire, puis maintenir le cholestérol à un taux raisonnable, certains des suppléments mentionnés ci-dessous peuvent s’avérer utiles, en conjonction avec debonnes habitudes de vie.

 

 

En traitement

Efficace

Huiles de poisson, phytostérols, protéines de soya, psyllium.

Voir la légende des symboles

Efficacité probable

Levure de riz rouge.

Efficacité possible

Artichaut.

Efficacité incertaine

Guggul.

 

Efficace Huile de poisson (oméga-3). Au cours des 20 dernières années, de très nombreuses études de toutes sortes se sont penchées sur les effets de l’huile de poisson sur la santé cardiovasculaire. Il est établi que l’huile de poisson a des effets positifs sur plusieurs facteurs de risque de maladies cardiovasculaires : taux de lipides sanguins, pression artérielle, fonction vasculaire, inflammation, etc. L’effet le plus marqué et le mieux documenté est la réduction des taux trop élevés de triglycérides. Elle n’a cependant pas d’effet marqué sur les taux de cholestérol. La prise de suppléments d’huiles de poisson permettrait aussi de réduire les rechutes d’infarctus et de crises cardiaques.
Dosage

Consulter notre fiche Huiles de poisson pour connaître la posologie.

Efficace Phytostérols. De nombreux essais cliniques démontrent que les phytostérols, pris à long terme, permettent de faire baisser le taux de LDL (« mauvais cholestérol ») de 10 % à 14 %, sans effet indésirable8-11. De plus, la prise simultanée de phytostérols et de statines permet de réduire encore plus le taux de cholestérol11,4. De fait, les 2 traitements ont un effet complémentaire : les statines diminuent la fabrication du cholestérol par le corps, tandis que les phytostérols limitent son absorption dans l’intestin.
Dosage

Prendre de 2 g à 2,5 g de phytostérols par jour en 2 ou 3 prises, juste avant les repas ou en mangeant lorsqu’ils sont ajoutés à des produits alimentaires (margarines (par exemple, la Becel® pro.activ®), sauces à salade, etc.). Un régime alimentaire faible en gras saturés et en cholestérol augmente l’efficacité de ce traitement.

Efficace Protéines de soya. De très nombreuses études portant sur les effets d’une diète riche en soya sur la santé cardiovasculaire indiquent que la consommation quotidienne d’au moins 25 g de protéines de soya diminue le taux de lipides sanguin et le risque de maladies cardiovasculaires qui y est associé. Les effets passent par une réduction des LDL (« mauvais cholestérol ») et des triglycérides. Pour plus de détails, se référer à notre fiche Protéines et isoflavones de soya.
Dosage

Consommer au moins 25 g par jour de protéines de soya, en conjonction avec une alimentation faible en gras.
Note
. L’effet bénéfique sur la santé cardiovasculaire en général est plus prononcé lorsqu’on remplace complètement les protéines animales par les protéines de soya.

Efficace Psyllium (Plantago sp.). Les auteurs de 2 méta-analyses, l'une publiée en 1997, l'autre en 2000, concluaient que la prise de 5 g de psyllium, 2 fois par jour, apportait des bienfaits additionnels aux personnes hyperlipidémiques suivant un régime faible en gras36,37. Par ailleurs, des chercheurs de l'Institut de cardiologie de l'Université d'Ottawa ont observé que l'emploi de psyllium, hors de toute autre mesure diététique, était aussi efficace pour faire baisser les taux delipides sanguins que l'adoption d'un régime à faible teneur en matières grasses38. Au cours d’un autre essai, on a aussi constaté que l’ajout de 15 g de psyllium à une dose quotidienne sous-optimale (10 mg) de simvastatine (médicament contre l’hypercholestérolémie) réduisait le taux de cholestérol de façon équivalente à la même statine prise à dose optimale (20 mg)39
Dosage

Prendre de 10 g à 20 g par jour en 2 ou 3 doses.

Efficacité probable Levure de riz rouge (Monascus purpureus). L’efficacité de ce produit pour réduire les taux de lipides sanguins repose sur des preuves scientifiques solides. Cependant, il est difficile de s’en procurer en Amérique du Nord. La plupart des essais cliniques ont porté sur le produit Xuezhikang®, commercialisé en Chine. Il est possible de se procurer de la levure de riz rouge sous d’autres marques, mais la qualité de ces produits est variable puisqu’ils ne sont pasnormalisés. Pour en savoir plus, consulter notre fiche Levure de riz rouge.

Efficacité possible Artichaut (Cynara scolymus). Bien que l’artichaut soit surtout utilisé pour stimuler le foie et la vésicule biliaire, on a remarqué qu’il avait également un effet sur le taux de cholestérol au cours d’essais cliniques25-27. Certains composés de l’artichaut, la lutéoline par exemple, inhiberaient la synthèse du cholestérol ou préviendraient la production du mauvais cholestérol.
Dosage

Consulter notre fiche Artichaut (psn) pour connaître la posologie.

Efficacité incertaine Guggul (Commiphora mukul). Les résultats de nombreuses études menées en Inde laissaient croire que les extraits de guggul pouvaient réduire le taux de cholestérol de 10 % à 27 %29-31. Or, la qualité méthodologique de plusieurs d’entre elles était faible, et ces résultats positifs n’ont pas été reproduits lors d’essais cliniques menés ultérieurement aux États-Unis (avec l’extrait Guggulipid®)35 et en Norvège (avec l’extrait Cardioreuma®)32.

Sites d’intérêt

 

Canada

Direction de la santé publique du Québec
Dans la chronique « Prévention en pratique médicale », on trouve un document pdf rempli de recommandations concrètes sur les lipides alimentaires. On y indique, entre autres, la teneur en gras saturés, en gras trans et en cholestérol de plusieurs aliments. Également dans le site, plusieurs trucs pour bien manger.
www.santepub-mtl.qc.ca
Lien vers le document pdf : www.santepub-mtl.qc.ca

Fondation des maladies du coeur
Un organisme national sans but lucratif dont la mission consiste à prévenir et réduire les invalidités et les décès attribuables aux maladies cardiovasculaires et aux accidents vasculaires cérébraux.
www.kintera.org

Guide Santé du gouvernement du Québec
Pour en savoir plus sur les médicaments : comment les prendre, quelles sont les contre-indications et les interactions possibles, etc.
www.guidesante.gouv.qc.ca

États-Unis

National Cholesterol Education Program
Un programme des National Institutes of Health des États-Unis dont l’objectif est de promouvoir la prévention des maladies cardiovasculaires en passant par la réduction du taux de cholestérol. Plusieurs renseignements pour le grand public et les professionnels de la santé.
www.nhlbi.nih.gov

France

Société Française d’Athérosclérose
La NSFA est un organisme à but non lucratif qui soutient la recherche sur l’athérosclérose et sensibilise la population et les médecins à la prévention des troubles des lipides. Plusieurs renseignements sur la teneur en différents types de gras de nombreux aliments.
www.nsfa.asso.fr

 

Recherche et rédaction : PasseportSanté.net 
Mise à jour :
 septembre 2010

 

Références

Note : les liens hypertextes menant vers d’autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu’un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l’information désirée.

Bibliographie

American Heart Association. Cholesterol. [Consulté le 3 août 2010]. www.americanheart.org
Canadian Council of Food and Nutrition. Current Perspective on Understanding Fat. [Consulté le 7 septembre 2010]. http://ccfn.ca/
Collège des médecins de famille du Canada. Programmes, Éducation des patients - Le cholestérol: ce que vous pouvez faire pour abaisser votre taux, Collège des médecins de famille du Canada. [Consulté le 3 août 2010]. www.cfpc.ca
InteliHealth (Ed). Diseases and Conditions – High Cholesterol, Aetna InteliHealth [Consulté le 3 août 2010]. www.intelihealth.com
Juneau, Dr Martin, médecin cardiologue, Directeur de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal. Entrevue réalisée par Marie-Michèle Mantha le 27 août 2010 (Montréal). 
Mayo Foundation for Medical Education and Research (Ed). Diseases & Conditions – Hypercholesterolemia, MayoClinic.com. [Consulté le 3 août 2010]. www.mayoclinic.com
National Library of Medecine (Ed). PubMed, NCBI. [Consulté le 3 août 2010]. www.pubmed.com
Natural Standard (Ed). Medical Conditions – High Cholesterol, Nature Medecine Quality Standards. [Consulté le 3 août 2010]. www.naturalstandard.com
Rhéaume, Dre Caroline, médecin de famille, PhD, professeure adjointe au Département de médecine familiale et médecine d’urgence de l’Université Laval, chercheuse clinicienne (axe cardiologie). Entrevue réalisée par Marie-Michèle Mantha le 26 août 2010 (Montréal). 
The Natural Pharmacist (Ed). Natural Products Encyclopedia, Conditions – High Cholesterol,ConsumerLab.com. [Consulté le 3 août 2010]. www.consumerlab.com
UpToDate Inc. Patient Information – High cholesterol and lipids, UpToDate. [Consulté le 4 août 2010]. www.uptodate.com

Notes

1. Organisation mondiale de la Santé. Thèmes de santé, Maladies cardiovasculaires – Principaux repères sur les maladies cardiovasculaires, OMS. [Consulté le 21 juillet 2010].www.who.int
2. 2009 Canadian Cardiovascular Society/Canadian guidelines for the diagnosis and treatment of dyslipidemia and prevention of cardiovascular disease in the adult - 2009 recommendations. Genest J, McPherson R, et alCan J Cardiol. 2009 Oct;25(10):567-79. Review. Texte intégral (en français) : www.ccs.ca
3. Radio-Canada. Information, Science et santé - Le cancer, première cause de mortalité (20 mai 2010). [Consulté le 3 septembre 2010]. www.radio-canada.ca
4. Framingham heart study. A project of the National Heart, Lung and Blood Institute and Boston University. [Consulté le 10 septembre 2010]. www.framinghamheartstudy.org
5. European Society of Cardiology. Prevention and Rehabilitation Association - Score Risk Charts, European Society of Cardiology. [Consulté le 10 septembre 2010]. www.escardio.org
6. Jenkins DJ, Kendall CW, et alDirect comparison of a dietary portfolio of cholesterol-lowering foods with a statin in hypercholesterolemic participantsAm J Clin Nutr. 2005 Feb;81(2):380-7.
7. Jenkins DJ, Kendall CW, et alA dietary portfolio approach to cholesterol reduction: combined effects of plant sterols, vegetable proteins, and viscous fibers in hypercholesterolemiaMetabolism. 2002 Dec;51(12):1596-604.
8. Plat J, Mensink RP. Plant stanol and sterol esters in the control of blood cholesterol levels: mechanism and safety aspectsAm J Cardiol. 2005 Jul 4;96(1A):15D-22D.
9. Expert Panel on Detection, Evaluation, and Treatment of High Blood Cholesterol in Adults.Executive Summary of The Third Report of The National Cholesterol Education Program (NCEP) Expert Panel on Detection, Evaluation, And Treatment of High Blood Cholesterol In Adults (Adult Treatment Panel III)JAMA. 2001 May 16;285(19):2486-97. Résumé : www.nhlbi.nih.gov Texte intégral :www.nhlbi.nih.gov
10. Law M. Plant sterol and stanol margarines and health.BMJ. 2000 Mar 25;320(7238):861-4. Texte intégral [Consulté le 1er mai 2006]. http://bmj.bmjjournals.com
11. Katan MB, Grundy SM, et al; Stresa Workshop Participants. Efficacy and safety of plant stanols and sterols in the management of blood cholesterol levels.Mayo Clin Proc. 2003 Aug;78(8):965-78.
24. Blumenthal M (Ed). The Complete German Commission E Monographs: Therapeutic Guide to Hearbal Medecines, American Botanical Council, publié en collaboration avec Integrative Medicine communications, États-Unis, 1998, p. 139-148. 
25. Englisch W, Beckers C, et alEfficacy of Artichoke dry extract in patients with hyperlipoproteinemia.Arzneimittelforschung. 2000 Mar;50(3):260-5.
26. Artichoke leaf extract (Cynara scolymus) reduces plasma cholesterol in otherwise healthy hypercholesterolemic adults: a randomized, double blind placebo controlled trial. Bundy R, Walker AF, et alPhytomedicine. 2008 Sep;15(9):668-75.
27. Artichoke leaf extract for treating hypercholesterolaemia. Wider B, Pittler MH, et alCochrane Database Syst Rev. 2009 Oct 7;(4):CD003335.
29. Natural Standard (Ed). Herbs & Supplements - Guggul (Commifora mukul), Nature Medicine Quality Standard. [Consulté le 26 novembre 2003]. www.naturalstandard.com
30. Nityanand S, Srivastava JS, Asthana OP. Clinical trials with gugulipid. A new hypolipidaemic agentJ Assoc Physicians India 1989 May;37(5):323-8.
31. Singh RB, Niaz MA, Ghosh S. Hypolipidemic and antioxidant effects of Commiphora mukul as an adjunct to dietary therapy in patients with hypercholesterolemiaCardiovasc Drugs Ther 1994 Aug;8(4):659-64.
32. Resin from the mukul myrrh tree, guggul, can it be used for treating hypercholesterolemia? A randomized, controlled study. Nohr LA, Rasmussen LB, Straand J. Complement Ther Med. 2009 Jan;17(1):16-22.
35. Szapary PO, Wolfe ML, et alGuggulipid for the treatment of hypercholesterolemia: a randomized controlled trialJAMA. 2003 Aug 13;290(6):765-72.
36. Olson BH, Anderson SM, et alPsyllium-enriched cereals lower blood total cholesterol and LDL cholesterol, but not HDL cholesterol, in hypercholesterolemic adults: results of a meta-analysis.J Nutr1997 Oct;127(10):1973-80. Texte intégral : http://jn.nutrition.org
37. Anderson JW, Allgood LD, et alCholesterol-lowering effects of psyllium intake adjunctive to diet therapy in men and women with hypercholesterolemia: meta-analysis of 8 controlled trials.Am J Clin Nutr 2000 Feb;71(2):472-9. Texte intégral : www.ajcn.org
38. Reid R, Fodor G, et alDietary counselling for dyslipidemia in primary care: results of a randomized trial.Can J Diet Pract Res 2002 Winter;63(4):169-75.
39. Moreyra AE, Wilson AC, Koraym A. Effect of combining psyllium fiber with simvastatin in lowering cholesterolArch Intern Med. 2005 May 23;165(10):1161-6. 
47. Effects of long-term plant sterol or stanol ester consumption on lipid and lipoprotein metabolism in subjects on statin treatment. de Jong A, Plat J, et alBr J Nutr. 2008 Nov;100(5):937-41.
48. Cholesterol lowering, cardiovascular diseases, and the rosuvastatin-JUPITER controversy: a critical reappraisal. de Lorgeril M, Salen P, et alArch Intern Med. 2010 Jun 28;170(12):1032-6. Review.
49. Dr Michel de Lorgeril. Dites à votre médecin que le cholestérol est innocent et il vous soignera sans médicament, Éditions Thierry Souccar, France, 2007, 414 pages.
50. Juneau, Dr Martin, médecin cardiologue, Directeur de la prévention à l’Institut de cardiologie de Montréal. Entrevue réalisée par Marie-Michèle Mantha le 27 août 2010 (Montréal).
51. Statins and all-cause mortality in high-risk primary prevention: a meta-analysis of 11 randomized controlled trials involving 65,229 participants. Ray KK, Seshasai SR, et alArch Intern Med. 2010 Jun 28;170(12):1024-31. Review.

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19 avril 2012

Fatigue : quand faut-il consulter ?

Le plus souvent, la fatigue apparaît évidente : surmenage, stress, déprime, etc. Un peu de repos et l’organisme refait le plein d’énergie. Mais parfois, les coups de pompe à répétition restent inexpliqués. Comment réagir ? Quand consulter ? Pour en savoir plus, nous avons interrogé le Professeur Cabane, responsable de la consultation de la fatigue à l’hôpital Saint-Antoine (Paris).

 Existe-t-il plusieurs types de fatigue ?

Pr. Cabane : Pour énumérer les causes de la fatigue, plusieurs heures seraient nécessaires. Si vous ouvrez une encyclopédie médicale, la fatigue apparaît comme un symptôme de la première page à la dernière page. Pas de scanner ou de tests miracles. Plus que pour toute autre condition, seul l’examen clinique pourra faire la lumière sur l’origine de cet état : amaigrissement, dépression, stress, etc.


 Quand doit-on consulter ?

Pr. Cabane : Dans la plupart des cas, il suffit de prendre un peu de recul pour trouver la cause de la fatigue. "Je suis crevé parce que je suis surmené au travail, je suis victime de stress, je suis démotivé, triste ou je n’arrive pas à dormir…". Dès que le patient n’est pas capable de trouver une raison évidente à son manque d’énergie et si le repos reste inefficace, la consultation est nécessaire. Cette fatigue n’est pas forcément plus grave que la première, simplement elle peut s’avérer plus angoissante pour le patient et cacher une maladie passée jusque-là inaperçue.

Quelles affections peuvent se cacher derrière une fatigue ?

Pr. Cabane : Toutes les affections ont comme symptôme commun la fatigue. De la carence en fer à l’endocardite en passant par l’hypothyroïdie ou l’hépatite C ou le sida.

Certaines fatigues restent-elles inexpliquées ?

Pr. Cabane : Tout dépend du degré de l’investigation clinique. Si elle est superficielle, deux tiers des cas restent inexpliqués. Mais aujourd’hui, dans quatre cas sur cinq, les médecins généralistes trouvent les causes et le traitement adéquat. Les cas inexpliqués sont orientés vers la médecine interne qui diagnostiquera dans un tiers des cas une dépression, dans un quart des cas une hypersomnie et des affections diverses pour les cas restants.

 La fatigue peut-elle être une maladie à part entière ?

Pr. Cabane : Oui, le syndrome de fatigue chronique est une véritable maladie. Les malades sont victimes d’asthénie profonde qui les handicape dans leur vie quotidienne. Le problème est que jusqu’ici cette affection n’était caractérisée que grâce à un diagnostic d’exclusion.

Il faut être sûr que la fatigue n’a pas une cause identifiable : physique ou psychologique, avant de pouvoir identifier le syndrome de fatigue chronique ou fibromyalgie. Mais de récentes recherches pourraient bientôt changer la donne : on a constaté chez les malades une sollicitation excessive du système immunitaire. La cause reste encore à identifier : dérèglement du système de défense ou origine virale, etc. Des marqueurs sanguins pourraient bientôt permettre un diagnostic grâce à une simple analyse de sang.

 Cette maladie est-elle reconnue en France ?

Pr. Cabane : La fatigue chronique est trop peu reconnue en France. Les malades sont trop souvent considérés comme des malades imaginaires et sont ballottés de consultation en consultation sans qu’aucun diagnostic ne soit identifié. Dans les pays anglo-saxons, cette affection bénéficie d’une meilleure reconnaissance.

En France, l’association française du syndrome de fatigue chronique et de fibromyalgie travaille à la sensibilisation du grand public et des professionnels de santé. Elle constitue également une aide indispensable aux malades et à leurs familles. Elle permet également de récolter des fonds pour la recherche contre cette maladie encore trop mystérieuse.

19 avril 2012

La carence en fer

Le fer est l’un des sels minéraux essentiels au bon fonctionnement de l’organisme. Il a un rôle fondamental dans la constitution de l’hémoglobine contenue dans les globules rouges du sang, dans la constitution de la myoglobine contenue dans les muscles et dans celle de nombreux enzymes indispensables au fonctionnement de l’organisme.

Le fer est présent en très petite quantité dans l’organisme. Une partie de ce fer est éliminée chaque jour. Pour maintenir une quantité suffisante de fer, il faut remplacer les pertes par des apports alimentaires. Si les apports sont insuffisants par rapport aux pertes, il s’installe un déséquilibre avec une carence en fer qui a des conséquences sur la santé.

Les risques de la carence en fer

La carence en fer se traduit par une anémie, accompagnée d’une réduction de la capacité physique et intellectuelle, d’une diminution de la résistance aux infections, et pendant la grossesse d’un risque augmenté de petit poids de naissance, de morbidité et de mortalité chez le nouveau-né. Dans beaucoup de pays en développement, l’anémie par carence en fer est un grave problème de santé publique qui touche dans certains cas la moitié des femmes et des enfants.

Il y a plusieurs degrés de déficience en fer. La carence en fer la plus visible est l’anémie, qui peut donner des signes cliniques (pâleur, essoufflement, fatigue etc.). Cependant, le diagnostic de carence en fer se fait surtout par des analyses de sang. En plus de la mesure de l’hémoglobine, on peut mesurer les réserves en fer de l’organisme par le biais d’autres indicateurs et détecter des déficiences modérées en fer.

C’est important car en dehors de l’anémie, et donc sans signes apparents, la déficience en fer peut aussi avoir des conséquences négatives sur la santé, notamment une réduction de la capacité physique à l’effort, une diminution des performances intellectuelles, une moindre résistance aux infections, et causer des perturbations au cours de la grossesse.

Un équilibre à tenir

L’équilibre du statut en fer est très dépendant du niveau des besoins en fer de l’organisme, qui varient au cours de la vie (voir Apports conseillés en fer). Ces besoins sont plus élevés chez :

  • Les enfants et les adolescents du fait de la croissance rapide ;
  • Les femmes, de la puberté à la ménopause, du fait des pertes supplémentaires en fer dues aux menstruations ;
  • Les femmes enceintes à cause des besoins du foetus et des transformations de l’organisme de la femme.

En fait, la couverture des besoins en fer est moins facile à réaliser qu’on peut le croire. En France, des études récentes ont confirmé ce problème : pour une partie importante de la population, les apports en fer sont insuffisants car la concentration en fer de la ration alimentaire est trop faible. Même dans un pays d’abondance comme la France, il y existe donc des problèmes d’anémie liés à des carences alimentaires.

 

Le fer des aliments

 

Les aliments contiennent des quantités variables de fer. Il existe sous deux formes différentes : le fer héminique et le fer non héminique, différemment absorbées par l’organisme.

 

Le fer non héminique est contenu dans les aliments d’origine végétale, les oeufs et les produits laitiers. Il est peu biodisponible, c’est à dire qu’à peine 5 % est absorbé. De plus, l’absorption du fer non héminique varie selon l’aliment dans lequel il se trouve. Ainsi le thé, le café, le vin, le jaune d’oeuf ou le son diminuent son absorption, en revanche la viande, les poissons et les fruits et légumes riches en vitamine C la favorisent.

 

Le fer héminique, constituant du sang et des muscles des animaux, est contenu dans la viande, les poissons et les produits d’origine animale. Environ 25 % est absorbé.

 

Ne vous jetez pas sur les épinards !

 

Les aliments les plus riches en fer sont les abats, les viandes et les légumes secs (voirl’ABC de la nutrition et de l’alimentation). Attention, les légumes verts, notamment les épinards sont plutôt pauvres en fer, contrairement à ce que Popeye croit…

 

Mais au-delà de la quantité de fer apportée par un aliment, la notion de "richesse en fer" doit prendre en compte la quantité de fer effectivement absorbée par l’organisme.

 

En pratique

 

Prévenez l’apparition de la carence en fer en consommant suffisamment d’aliments riches en fer bien assimilé, surtout pour les enfants, les adolescents et pendant la grossesse et l’allaitement.

 

Attention : en cas d’anémie, consultez votre médecin pour un bilan et un suivi médical.

 

Dr Béatrice Sénemaud


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